dimanche 20 mai 2012

Lettre ouverte à/Carta abierta/aberta a/Open letter to/Offener Brief an Alexis Tsipras Ανοιχτή επιστολή προς τον Αλέξη Τσίπρα

FR ES EN GR PT



Cher camarade Alexis Tsipras,
Nous t'écrivons en tant que citoyens de pays européens qui, tout comme la Grèce sont frappés par l'offensive « dettocratique » des pouvoirs financiers et oligarchiques en Europe.
Nous nous adressons à toi et à travers toi aux milliers de citoyennes et de citoyens de Grèce qui ont donné leurs voix à votre organisation politique, pour vous exprimer notre gratitude, notre solidarité et notre soutien à la résistance que vous menez contre la dévastation néolibérale des conditions matérielles d'existence et du cadre politique de vie en commun de la société grecque. Nous vous soutenons dans votre lutte pour une alternative de justice, de dignité et de démocratie pour le peuple grec et pour l'ensemble des peuples qui composent l' Union européenne.
Nous saluons avec enthousiasme votre succès aux dernières élections grecques, et nous applaudissons  également la gestion que vous faites de leurs résultats; nous vous encourageons a persévérer dans cette ligne d'action qui constitue déjà un exemple et un espoir pour des millions d'hommes et de femmes de toute l'Europe.
Nous tenons à vous faire savoir, à toi, aux membres de votre organisation et aux citoyennes et citoyens grecs qui, à partir d'autres affiliations politiques, syndicales ou sociales partagent le projet d'une vie en commun vraiment libre et solidaire, l’attente pleine d'espoir avec laquelle nous envisageons dans toute l'Europe la possibilité que, prochainement, un nouveau gouvernement grec d'unité populaire affronte la dictature des marchands et des bureaucrates de cette Europe kidnappée. 
Nous voyons la conjoncture grecque actuelle comme un point d'infléchissement qui peut conduire à une transformation radicale de l'ordre politique et économique européen. Nous avons besoin d'une nouvelle Europe qui soit celle de ses citoyens et de tous ses habitants, et non celle des brutales politiques d'austérité qui donnent la priorité au paiement d'une dette odieuse, illégale et illégitime qui empêche le développement humain de nos communautés. Tel est l'appel que nous faisons ces jours-ci dans les places d'Europe, de la Puerta del Sol madrilène à la Place Syntagma d'Athènes, et tant d'autres places réparties dans toute la géographie européenne, des places libérées qui sont les graines et le socle constituant de la démocratie réelle que nous, femmes et les hommes d'Europe, souhaitons bâtir en commun.
La lutte contre l'autoritarisme néolibéral qui hypothèque le présent et l'avenir de nos peuples ne peut être victorieuse qu'au niveau européen. Il est indispensable, aussi au niveau européen, que nous nous donnions des institutions vraiment démocratiques, qui contribuent à la liberté et à la solidarité des divers peuples d'Europe, face au directoire oligarchique néolibéral et à son état d'exception économique et politique permanent.
“Et après avoir tant et tant attendu / enfin est venue l'heure de lever l'ancre”, disait votre -et notre- poète citoyen Alexandros Panagoulis. Nous, femmes et les hommes d'Europe, avons déjà trop attendu et trop supporté. Une nouvelle fois, c'est au peuple grec, si bon connaisseur des choses de la mer, mais aussi de celles de la liberté, qu'incombe la responsabilité de montrer le cap vers cette nouvelle Europe que nous pouvons déjà entrevoir dans nos places et dans nos voix rebelles. Nous nous mettons coude à coude avec vous pour réaliser ensemble, comme une assemblée de peuples frères, cette navigation dangereuse et pleine d'espérance.
Salutations reconnaissantes et fraternelles
Pour signer cette lettre, écrire à cartatsipras@gmail.com en indiquant vos noms, prénoms, lieu de résidence,activités et affiliations
Cette lettre sera diffusée aux médias grecs, avec les signatures reçues à cette date, le 1er juin 2012
Estimado compañero Alexis Tsipras,
Te escribimos estas palabras ciudadanos y ciudadanas del Estado español, azotado como Grecia por la ofensiva deudocrática de los poderes financieros y oligárquicos de Europa.
Nos dirigimos a ti, y a través de ti, a los miles de ciudadanos y ciudadanas de Grecia que han confiado su voto a vuestra organización política, para expresaros nuestra gratitud, solidaridad y respaldo en vuestra resistencia contra la devastación neoliberal de las condiciones materiales de vida y de las condiciones políticas de convivencia, y en vuestra lucha por una alternativa de justicia, dignidad y democracia para el pueblo griego y para el conjunto de los pueblos que componemos la Unión Europea.
Aplaudimos con entusiasmo vuestro éxito en las pasadas elecciones griegas, como aplaudimos también la gestión que estáis haciendo de sus resultados, y os exhortamos a insistir en este empeño que ya constituye un ejemplo y una esperanza para millones de hombres y mujeres en toda Europa.
Queremos haceros partícipes a ti, a los hombres y mujeres de tu organización y a los ciudadanos y ciudadanas griegos que también desde otras militancias políticas, sindicales o sociales comparten el proyecto de una convivencia verazmente libre y solidaria, de la ilusionada expectativa con que, desde toda Europa, se contempla la posibilidad de que en un breve plazo, un nuevo gobierno griego de unidad popular plante cara a la dictadura de mercaderes y burócratas de esta Europa secuestrada.
Contemplamos la actual coyuntura política griega como el punto de inflexión que puede conducir a una transformación radical del orden político y económico europeo. Necesitamos una nueva Europa que sea la de sus ciudadanos y habitantes, y no la Europa  de las brutales políticas de austeridad que dan prioridad al pago de una deuda odiosa, ilegal e ilegítima frente al desarrollo humano de nuestras comunidades. Ese es el llamado que hacemos estos días en las plazas, de la Puerta del Sol a Plaza Syntagma y tantas otras plazas repartidas por toda la geografía europea, plazas liberadas que son semilla y fundamento constituyente de la democracia real que los hombres y mujeres de Europa aspiramos a construir en común.
La lucha contra el autoritarismo neoliberal que hipoteca el presente y el futuro de nuestros pueblos sólo puede ganarse a nivel europeo. También a nivel europeo es indispensable dotarnos de unas instituciones verazmente democráticas, que contribuyan a la libertad y la solidaridad de los distintos pueblos de Europa, frente al actual directorio oligárquico neoliberal y su estado de excepción económica y política permanente.
Y después de haber esperado tanto, tanto / llegó por fin la hora de zarpar”, decía vuestro y nuestro poeta ciudadano Aléxandros Panagoulis. Los hombres y mujeres de Europa ya hemos esperado y soportado demasiado. Y una vez más, le corresponde al pueblo griego, tan avezado en las cosas de la mar como en las de la libertad, la responsabilidad de señalar el rumbo hacia esa nueva Europa que entrevemos ya en nuestras plazas y voces rebeldes. Ponemos desde ya nuestros hombros al lado de los vuestros, para encarar juntos, como asamblea de pueblos hermanos, esta esforzada pero esperanzadora travesía.

Con un abrazo agradecido y fraterno,
Si deseas añadir tu firma a esta carta, puedes escribir un e-mail indicando tu nombre, profesión, colectivo y localidad a cartatsipras@gmail.com
Con las firmas recabadas hasta ese momento, el texto será remitido a la prensa griega el 1 de junio de 2012.
Dear Comrade Alexis Tsipras,
We are writing to you as citizens of European countries which, like Greece, have faced the "debtocratic" offensive of the financial and oligarchical powers in Europe.

We turn to you and through you to the thousands of Greek citizens who cast their votes for your political organization to express our gratitude, our solidarity and our support for your determined resistance against the neoliberal devastation of the material conditions of daily life and of the very possibility of a life in common in Greece. We support you in your struggle for another way, a way which will mean justice, dignity and democracy for the Greek people, and for all peoples throughout the European Union.

We enthusiastically welcome your success in the latest Greek elections, and we also applaud your insistence on the incontrovertible meaning of these results; we encourage you to persevere in this course of action which has already furnished an example and a cause for hope for millions of men and women from all over Europe.

We want you, the members of your organization and the Greek citizens who, as political activists, trade unionists or participants in broad social movements, share the project of creating a common life truly based on freedom and solidarity, to know the hope with which we throughout Europe anticipate the possibility that, soon, a new Greek government of popular unity will confront the dictatorship of the financiers and bureaucrats who have hijacked Europe.

We see the current conjuncture in Greece as a turning point which could lead to a radical transformation of the European political and economic order. We need a new Europe, a Europe of and for its citizens and all its inhabitants, free of the brutal austerity policies that prioritize the payment of an odious, illegal and illegitimate debt, which prevents the human development of our communities. This is the call heard today throughout the squares of Europe, from Puerta del Sol in Madrid to Syntagma Square in Athens, squares scattered all over the European geography, liberated places that are the seeds and the constituent basis of the real democracy that women and men in Europe want to build together.

The struggle against neoliberal authoritarianism which signs away the present and the future of our peoples can only be successful at the European level. It is essential, also at the European level, that we create for ourselves truly democratic institutions which contribute to freedom and solidarity of the various peoples of Europe against the neoliberal directorate and its permanent economic and political state of exception.

"And after having waited for so long / finally the time to weigh anchor has come," said the poet Alexandros Panagoulis, who was your co-citizen –and ours. Women and men in Europe have already waited too long and endured too much. Once again, it has been left to the Greek people, so intimately acquainted with the sea, as well as with freedom, to take the responsibility of setting the course towards the new Europe we glimpse in our rebellious streets and voices. We stand shoulder to shoulder with you to set out together, a fraternal assembly of peoples, on what will undoubtedly be a difficult voyage, but one full of hope.

Please receive our gratitude and fraternal salutation
To sign this letter, please write to cartatsipras@gmail.com
The letter will be distributed to the Greek media on 1st of June 2012
Αγαπητέ σύντροφε, Αλέξη Τσίπρα,
Σου γράφουμε αυτά τα λόγια, εμείς, πολίτες του ισπανικού κράτους, που όπως και η Ελλάδα, δέχεται την «χρεοκρατική» επίθεση της οικονομικής ολιγαρχίας της Ευρώπης.
Απευθυνόμαστε σ’ εσένα και στους χιλιάδες πολίτες της Ελλάδας που εμπιστεύθηκαν την ψήφο τους στην πολιτική σας οργάνωση, επιθυμώντας να εκφράσουμε την ευγνωμοσύνη και την αλληλεγγύη μας και την πρόθεσή μας να στηρίξουμε την αντίστασή σας ενάντια στη νεοφιλελεύθερη λαίλαπα που απειλεί να καταστρέψει τις υλικές συνθήκες διαβίωσης και τις πολιτικές συνθήκες της συνύπαρξης, και να σταθούμε στο πλευρό σας, στον αγώνα σας για δικαιοσύνη, αξιοπρέπεια και δημοκρατία, για τον ελληνικό λαό και για όλους τους λαούς που απαρτίζουν την Ευρωπαϊκή Ένωση.
Χαιρετίζουμε με ενθουσιασμό την επιτυχία σας στις πρόσφατες εκλογές, και επικροτούμε τον τρόπο με τον οποίο χειρίζεστε τα αποτελέσματά τους, και σας  παρακινούμε να συνεχίσετε αυτή την προσπάθεια, που αποτελεί ήδη παράδειγμα και ελπίδα για εκατομμύρια άνδρες και γυναίκες σε όλη την Ευρώπη.
Θέλουμε εσύ και τα μέλη της οργάνωσής σου, οι Ελληνίδες και οι Έλληνες που μέσα από άλλους πολιτικούς, συνδικαλιστικούς ή κοινωνικούς χώρους μοιράζονται την ιδέα μιας αληθινά ελεύθερης και αλληλέγγυας συμβίωσης, να γίνετε μέτοχοι  της αισιόδοξης προσδοκίας που διαγράφεται σήμερα σε όλη την Ευρώπη, ότι είναι εφικτό μέσα σε σύντομο χρονικό διάστημα, μια νέα κυβέρνηση λαϊκής ενότητας στην Ελλάδα να υψώσει το ανάστημά της στη δικτατορία των εμπόρων και των γραφειοκρατών που κρατούν όμηρο την Ευρώπη.
Θεωρούμε ότι η τρέχουσα πολιτική συγκυρία στην Ελλάδα είναι ένα σημείο καμπής που μπορεί να οδηγήσει στη ριζική μεταμόρφωση της ευρωπαϊκής πολιτικής και οικονομικής   τάξης. Χρειαζόμαστε μια νέα Ευρώπη των πολιτών, κι όχι μια Ευρώπη των βάρβαρων πολιτικών λιτότητας που δίνει προτεραιότητα στην αποπληρωμή του ειδεχθούς, παράνομου και αθέμιτου χρέους, σε βάρος της ανθρώπινης ανάπτυξης των κοινοτήτων μας. Αυτή είναι η έκκληση που απευθύνουμε αυτές τις μέρες στις πλατείες, από την Πουέρτα ντελ Σολ στην Πλατεία Συντάγματος και σε πλήθος άλλες πλατείες, διάσπαρτες σε όλη την Ευρώπη, ελεύθερες πλατείες που γίνονται ο σπόρος και η βάση για μια πραγματική δημοκρατία, αυτή τη δημοκρατία που φιλοδοξούμε να οικοδομήσουμε από κοινού, οι άνδρες και οι γυναίκες της Ευρώπης.
Ο αγώνας ενάντια στο νεοφιλελεύθερο αυταρχισμό που υποθηκεύει το παρόν και το μέλλον των λαών μας, μπορεί να κερδηθεί μόνο σε πανευρωπαϊκό επίπεδο. Επίσης, σε ευρωπαϊκό επίπεδο θα πρέπει να κατακτηθούν αληθινά δημοκρατικοί θεσμοί που θα συμβάλλουν στην ελευθερία και την αλληλεγγύη των λαών της Ευρώπης, ενάντια στη νεοφιλελεύθερη ολιγαρχία και το μόνιμο καθεστώς έκτακτης οικονομικής και πολιτικής ανάγκης που αυτή επιβάλλει.
“Κι αφού περίμενα καιρό –πολύ καιρό-, ήρθ’ επιτέλους ώρα να σαλπάρω”, έλεγε ο δικός σας και ο δικός μας Αλέξανδρος Παναγούλης. Οι άνδρες και οι γυναίκες της Ευρώπης, περιμέναμε και υπομείναμε πολύ. Και για μια ακόμη φορά, ο ελληνικός λαός, βαθύς γνώστης των «πραγμάτων της θάλασσας» και της ελευθερίας, καλείται να δείξει το δρόμο προς αυτή τη νέα Ευρώπη που αχνοφαίνεται μέσα από τις πλατείες μας και τις εξεγερμένες μας φωνές. Στεκόμαστε από σήμερα στο πλευρό σας για να αντιμετωπίσουμε από κοινού, σαν λαοί αδερφωμένοι, αυτό το δύσκολο μα ελπιδοφόρο ταξίδι.

Με ευγνωμοσύνη και συντροφικότητα.
Για να υπογράψετε την επιστολή αυτή, απευθυνθείτε στη διεύθυνση cartatsipras@gmail.com
Η επιστολή θα αποσταλεί στα ελληνικά μέσα ενημέρωσης την 1 Ιουνίου 2012
Caro camarada Alexis Tsipras,

Escrevemos a você como cidadãos de países europeus que, como na Grécia, somos hoje atingidos pela ofensiva “dívidocrática” dos poderes financeiros e oligárquicos na Europa.
Dirigimo-nos a você e, por seu intermédio, aos milhares de cidadãos e cidadãs gregos e gregas que ofereceram suas vozes à sua organização política, para manifestar nossa gratidão, nossa solidariedade e nosso apoio à resistência que vocês estão impondo contra a devastação neoliberal das condições materiais, dos quadros políticos e da vida na sociedade grega.

Contem conosco na luta de vocês por uma alternativa de justiça, de dignidade e de democracia para o povo grego e para todos os povos que compõem a União Europeia.

Saudamos com entusiasmo o sucesso que alcançaram nas recentes eleições gregas, e aplaudimos também a gestão de resultados que vocês estão fazendo; encorajamos vocês a perseverar nessa linha de ação, que já é exemplo e esperança para milhões de homens e mulheres em toda a Europa.

Queremos que saibam, você, os membros de sua organização e todos os cidadãos e cidadãs gregos e gregas, que outros grupos políticos de outras orientações, sindicais e da sociedade em geral, partilhamos com vocês o projeto de uma vida comum verdadeiramente livre e solidária, esperança viva que acalentamos para toda a Europa, de que um novo governo grego de unidade popular derrote a ditadura dos burocratas e vendilhões dessa Europa sequestrada.

Interpretamos a conjuntura grega atual como um ponto de inflexão que pode levar a transformação radical da ordem política e econômica europeia. Precisamos todos de uma nova Europa, dos seus cidadãos e cidadãs, não dessas brutais políticas de austeridade, que dão prioridade ao pagamento de uma dívida odiosa, ilegal e ilegítima, que impede o desenvolvimento humano de nossas comunidades. Esse é o apelo qe fazemos hoje, nas praças da Europa, da Puerta del Sol madrileña à Praça Syntagma de Atenas, e em tantos outros pontos dispersos por toda a greografia europeia, de praças libertadas que são como os grãos dos quais germina a democracia real que nós, homens e mulheres da Europa, sonhamos cultivar em comum.

A luta contra o autoritarismo neoliberal que prende sob hipoteca temerária o presente e o futuro de nossos povos só pode ser vencida no nível europeu. É indispensável, também no nível europeu, que tenhamos instituições verdadeiramente democráticas, que contribuam para a liberdade e a solidade entre todos os povos da Europa, face ao diretório oligárquico neoliberal e ao seu estado permanente de exceção econômica e política.

“E depois de tanto esperar, é chegada a hora de levantar âncora”, dizia o poeta cidadão grego, de vocês e nosso, Alexandros Panagoulis. Nós, homens e mulheres da Europa, já esperamos por tempo demais e já aguentamos demais. Mais uma vez, caberá ao povo grego, tão requintado conhecedor dos segredos do mar, mas também da liberdade, a responsabilidade de apontar o rumo até essa nova Europa que já se entrevê pelas praças e nas nossas vozes rebeldes.

Nos alinhamos com vocês, ombro a ombro, para fazermos juntos, como numa grande assembleia de povos irmãos, essa travessia perigosa e grávida de esperanças.

Saudações fraternais e agradecidas.

► Para assinar essa carta, escreva para cartatsipras@gmail.com (escreva nome, sobrenome, cidade onde vive, atividades e afiliações)

Essa carta será publicada nos jornais gregos, com as assinaturas recebidas até o dia 1/6/2012.

Premiers signataires/Firman/First signatories/ Πρώτες υπογραφές/Primeiras assinaturas
  • Abraham Herrero. Logística y márketing. Madrid.
  • Agustín Velloso Santisteban. Profesor. Madrid
  • Alberto Fernández Liria. Psiquiatra. Madrid
  • Alberto Hidalgo Hermoso. Estudiante. Izquierda Unida. Madrid
  • Alejandro Álvarez García. Asamblea 15-M de Merida (Badajoz)
  • Ana Domínguez Rama. Ciudadana. Madrid
  • Ana Isabel Gómez. Trabajadora de la Administración Local. Madrid
  • Ander Gutiérrez-Solana. Profesor. Bilbao
  • Andrés Villena Oliver. Economista. Málaga
  • Antoni Lluís Trobat Alemany. Parado. Activista social y político. Joves d'Esquerra Nacionalista - Partit Socialista de Mallorca. Palma (Mallorca)-Barcelona
  • Antonio Mata Lozano. Fotografo e informatico. Badajoz
  • Artegalia Radio. Alicante
  • Blanca Cambronero Manzano. Periodista. Madrid
  • Carlos A. Navarro Selma. Estudiante. Izquierda Unida. Orihuela (Alicante)
  • Carlos Delclós. Sociologo. Barcelona
  • Carlos Fernández Liria. Profesor. Madrid
  • Carlos Lechado García. Funcionario. Madrid
  • Cristina Regueira. Actriz. Ciudadana. Madrid
  • Eduardo Fernández Rubiño. Estudiante. Madrid
  • Elda Maganto. Profesora. Zaragoza
  • Elena Albajar. Arquitecta. Alicante
  • Francisco Manuel Parejo Moruno. Profesor. Don Benito (Badajoz)
  • Francisco Moriche Mateos. Docente y escritor. Hervás (Cáceres)
  • Franz Biberkopff. Ciudadano. Trabajador de la Sanidad Pública. Madrid
  • Gaëlle Suñer. Colectivo Artefakte. Barcelona
  • Ginés Fernández González. Director de Mundo Obrero y Secretario de Comunicación del PCE. Madrid
  • Gorka Castillo. Periodista. Bilbao
  • Hugo Martínez Abarca. Izquierda Unida. Madrid
  • Isabel Cánovas Sánchez. Dependienta. IU. Totana (Murcia)
  • Israel Morales Benito. Técnico en Cooperación al Desarrollo. ATTAC, ENTREPOBLES. Alacant
  • Iñigo Errejón. Investigador Universitario. Fundación CEPS. Madrid
  • Jaime Pastor. Profesor. Madrid
  • Javier Navascués. Profesor. Sevilla
  • Jesús Taboada Ferrer. Escritor y profesor de griego. Madrid
  • Joan Antón García Carrera. Funcionario. IU / PCE. Madrid
  • Joan M. Gual. Universidad Nómada. Barcelona
  • Jorge García Castaño. Concejal de IU en el Ayuntamiento de Madrid
  • Jorge Rodríguez Seguín. Funcionario. Izquierda Unida y Asamblea 15-M de Girona
  • Jorge Ruiz Morales. Editor. Madrid
  • Jose Javier Lop. Analista informático. Zaragoza
  • Jose Manuel Martinez Gomez. Dependiente. ATTAC. Alacant
  • Joseba Fernández González. Politólogo y activista social. Bizkaia
  • José Carlos Herrero Lucas. Geógrafo. Hervás Toma la Plaza. Hervás (Cáceres)
  • José Luis Carretero Miramar. Profesor. Madrid
  • José Luis Úriz Iglesias. Jubilado. Ex-parlamentario y ex-concejal del PSN-PSOE. Villava-Atarrabia (Navarra)
  • Juan Antonio Gascón Sorribas. Profesor. Concejal de Izquierda Unida. Palencia
  • Juan Domingo Sánchez Estop. Escritor y traductor. Asamblea 15-M de Madrid / Bruselas.
  • Juan Pedro García del Campo. Profesor. Asamblea 15-M de Ciempozuelos y Titulcia (Madrid)
  • Julián Sanz Hoya. Profesor. Izquierda Unida-EUPV. Valencia
  • Jérôme Duval. CADTM-España
  • Jónatham F. Moriche Vázquez. Trabajador de artes gráficas. ATTAC. Don Benito (Badajoz)
  • Lola Matamala Oporto. Ciudadana. Madrid
  • Lorena Pérez Del Postigo Pareja. Camarera. ATTAC. Alicante
  • Luis Alegre Zahonero. Profesor. Izquierda Anticapitalista. Madrid
  • Luis Angel Sanchez de Lachina. Técnico en Prevención de riesgos laborales. Antikapitalistak. Basauri (EH)
  • Luis Carlos López Pérez. Ciudadano. Málaga
  • Manuel Tapial. Activista social. León (Nicaragua)
  • Maricarmen Muñoz Donoso. Ama de casa. Concejala de Izquierda Unida. Jaraíz de la Vera (Cáceres)
  • Marta García. Producción audiovisual. Bilbao
  • María Mandalou. Escritora y traductora. Hervás (Cáceres)
  • María Maza Brualla. Artista plástica. Barbastro (Huesca)
  • Melania Torregrosa. Intérprete de lengua de signos. Alicante
  • Miguel Angel Valdivielso Romero. Industria. EUiA-IU
  • Miguel de Lucas. Desempleado y activista. ATTAC
  • Miguel Escobar Asunción. Ingeniero Técnico. Izquierda Unida. Villanueva de la Serena (Badajoz)
  • Miguel Fernández Liria. Medico. Vizcaya.
  • Miguel Manzanera Salavert. Escritor y docente. Izquierda Unida. Zafra (Badajoz)
  • Mª Asun Reglero Velasco. Funcionaria. Izquierda Unida y CCOO. Palencia
  • Natividad Vázquez Merchán. Docente. Hervás (Cáceres)
  • Nerea Rosa Barros. Comunicación Internacional. Alicante
  • Nuria Pascual Gisbert. Estudiante. Entrepobles y ATTAC. Alicante
  • Pablo Bustinduy Amador. Docente. Nueva York, EEUU
  • Pablo Castaño Tierno. Estudiante. Badajoz
  • Pablo Fernández. Economista. Bilbao
  • Pablo Paz Corbelle. Economista. Izquierda Unida. Badajoz
  • Patricia Rivero. Socióloga. Barcelona
  • Pedro Natalio Rodríguez Martín. Sociólogo. Asamblea 15-M de Badajoz
  • Rafael Pla López. Profesor jubilado y periodista. Meliana (València)
  • Raimundo Viejo Viñas. Profesor. Colectivo Artefakte. Barcelona
  • Ramon Rodriguez Torres. Estudiante.
  • Ramón Espinar Merino. Investigador universitario. Madrid
  • Raquel Palacio. Ciudadana. Izquierda Unida. Zaragoza
  • Ruth Sáez Buedo. Estudiante. Activista Rumbo a Gaza. Elche (Alicante)
  • Samuel Pulido. Ciudadano. Santa Cruz de Tenerife/Bruselas
  • Santiago Alba Rico. Escritor y docente. Túnez
  • Santiago Arellano Borrajo. Docente y músico. Asamblea 15-M de Jérez de la Frontera (Cádiz)
  • Sergio Diestro Menacho. Politólogo. Vivares (Badajoz)
  • Silvia Casado Arenas. Profesora. Madrid
  • Sylvia Martín Sánchez, Activista social. Alicante
  • Tony Vargas Aparicio. Granjero. PCA/IU. Dehesas Viejas (Granada)
  • Víctor J. Sanz. Escritor. Pilar de la Horadada (Alicante)
  • Víctor Manuel Casco Ruiz. Diputado Autonómico de Izquierda Unida. Cáceres
  • Xavi Tello. Músico y Realizador Audiovisual Independiente. Alicante
Soutiens/Apoyan/Supporters/Υποστηρικτές/Apoios
  • Alejandro Rofman. Profesor e investigador. Socialistas para la Victoria. Entre Ríos, Argentina
  • Benjamin Noys. Academic. Reino Unido
  • Cecilia Hopen. Psicoanalista. Argentina
  • Renaud Vivien. Jurista. CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde). Bélgica
  • Robert Leston. Profesor. Nueva York. EEUU
  • Rodrigo Sepúlveda Montero. Sociólogo. Colectivo Grita. Chile
  • Sonia Estela Durand. Ciudadana. Argentina
  • Vittorio Morfino. Profesor. Milan
  • Warren Montag. Profesor. Los Angeles, California, EEUU

vendredi 18 mai 2012

ESPAÑA: Hoy se constituye el "Gobierno de la República Española"

Este viernes 18 de mayo se constituye el Gobierno Provisional de la República, una iniciativa de ficción política que nace con el principal objetivo de introducir de manera democrática y pacífica una serie de elementos políticos imprescindibles para la apertura de un Proceso Constituyente en España que profundice la democracia y abra paso a la proclamación de la Tercera República.


Pincha en la imagen para entrar en el sitio web de la República Española
El proyecto, que ya puede verse en la web www.gobiernodelarepublica.com, persigue varios objetivos. El primero normalizar en el debate público la cuestión republicana y visualizar una alternativa auténtica, factible y necesaria, de otra forma de abordar las cuestiones políticas, económicas y sociales. En segundo lugar, ayudar a crear el caldo de cultivo para la apertura de un Proceso Constituyente que de paso a la Tercera República Española, un proceso que debe ser liderado únicamente por el pueblo, y no por una casta política que ha demostrado ser la más incompetente del último siglo en España. Y en tercer lugar, hacer ver a través del debate y de la acción política de difusión, la necesidad de un empoderamiento popular frente a los mercados y a las instituciones antidemocráticas, a la vez que se ofrecen soluciones a problemas del momento actual, alternativos a los planteamientos falaces del sistema y sus gobernantes.

Cualquiera puede participar en la elaboración de las políticas de la República Española a través de los distintos Ministerios, proponiendo y participando en los debates acerca de todas las cuestiones que afecten a dichas áreas. Las síntesis de dichos debates, sometidas a referéndums virtuales a través de las redes sociales, serán las políticas que desde sus distintas áreas compondrán las líneas de acción fundamentales del Gobierno de la República.

El Gobierno de la República ha hecho público incluso un Decreto de constitución en el que hace un llamamiento a la ciudadanía de este país a tomar el futuro en sus manos y despojar de su poder a quienes convierten los sueños de todo un país en pesadillas, y anima a cada ciudadano y ciudadana a participar en este proceso.

Quienes promueven el proyecto, miembros activos de todas las sensibilidades del movimiento republicano, dejan claro que la iniciativa no es más que un ejercicio de ficción política, aunque con la clara intención de abrir el debate en torno a determinadas cuestiones, y ayudar también a impulsar un proceso constituyente.
Himno de la Tercera República Española
Canto a la libertad, de José Antonio Labordeta

lundi 14 mai 2012

Des harragas espagnols appréhendés à Oran Harragas españoles interceptados en Orán

Source : Tlaxcala

Rectificando el curso/Rectification de cap, por/par Kcho, Cuba

La revancha de los innombrables de la Historia
 Pregunta: ¿Le dice algo al lector español la palabra “harraga”? Respuesta: Nada en absoluto. La variante dialectal del árabe marroquí llama harragas a los africanos que destruyen sus documentos de identidad antes de emigrar hacia Europa en patera para así dificultar su repatriación por la policía de Schengen. Pero en la España poscolonial carecen de nombre, pues los medios simplemente los llaman “inmigrantes ilegales”.
Hasta hace unos días el viaje de estos innombrables era siempre hacia el norte. Pero he aquí que la crisis económica que asola a Europa acaba de servirnos una noticia que funciona a modo de revancha de la Historia: el pasado 17 de abril el periódico argelino Liberté publicaba un suelto sobre cuatro inmigrantes ilegales españoles interceptados por los guardacostas de Argelia. Esta vez de norte a sur. Lo curioso es que hace casi un mes que sucedió y, sin embargo, ni un solo periódico ni cadena de televisión en España ni en el resto de Europa han dado todavía la noticia. ¿Se avergüenzan?  Quién sabe. Ojalá les vaya bien a esos cuatro muchachos en su próximo intento, quizás hasta Argentina, Venezuela o Cuba.
He aquí la traducción al español del suelto:


Harragas españoles interceptados en Orán ¿Quién lo hubiera creído?
Por Reguieg-Issaad, K.
La información es un bombazo y no pasa inadvertida, ya que se trata de... harragas españoles recientemente detenidos por los guardacostas argelinos de la ribera occidental del país.
La crisis económica mundial que afecta a España y a algunos países europeos dio ideas a un grupo de cuatro jóvenes españoles, que decidierona buscar trabajo en tierras africanas. ¿Acaso hay algo más natural que esos mismos jóvenes, una vez que Argelia les hubo negado la visa, tratasen de cruzar el mar a la inversa?
Los harragas españoles fueron interceptados en una embarcación cuando trataban de poner pie en la costa de Argelia. Se sentían atraídos por las oportunidades de trabajo en muchas empresas españolas que hay en Orán. Según nuestras fuentes los jóvenes españoles, que habían perdido sus empleos en empresas quebradas, habían presentado (sin éxito) una solicitud de visa para entrar en Argelia. Los jóvenes españoles detenidos serán devueltos a su país.
La revanche des innommables de l'Histoire
 Question : le mot “harraga” dit-il quelque chose aux lecteurs d’Espagne ? Réponse : rien du tout. En arabe marocain, c’est ainsi que l’on a surnommé les candidats africains à l émigration vers l’Europe qui, avant de s’embarquer sur des pateras – ces barques à fond plat – brûlent leurs documents d’identité pour rendre ainsi plus difficile leur rapatriement d’Europe, au cas où ils seraient pris par la police de Schengen. Mais dans l’Espagne post-coloniale, ils n’ont pas de nom, les médias les appellent simplement des « immigrants clandestins ». Jusqu’à ces derniers jours, le voyage de ces innombrables se faisait toujours vers le Nord. Mais voilà que la crise économique qui accable l’Europe vient de nous apporter une nouvelle qui semble une revanche de l’histoire : le 17 avril dernier, le quotidien algérien Liberté a publié une brève sur quatre immigrants clandestins espagnols interceptés par les garde-côtes algériens. Cette fois-ci, le voyage allait du Nord vers le Sud. Ce qui est bizarre, c’est que l’événement s’est produit il y a presque un mois et qu’aucun journal, aucune chaîne de télévision, ni en Europe ni dans le reste de l’Europe, n’ont diffusé l’information. Ont-ils honte ? Qui sait. Espérons que ça ira mieux pour ces quatre jeunes, lors de leur prochaine tentative, qui sait, vers l’Argentine, le Venezuela ou Cuba. Voilà l’info :


Des harragas espagnols appréhendés à Oran. Qui l'eût cru ?
par Reguieg-Issaad, K., Liberté, Alger, 17/4/2012
L’information est de taille et ne passe pas inaperçue puisqu’il s’agit de harragas… espagnols qui ont été récemment appréhendés par les gardes-côtes algériens de la façade maritime ouest.
La crise économique mondiale qui frappe de plein fouet l’Espagne et certains pays européens a donné des idées à un groupe de quatre jeunes espagnols de chercher du travail sur les terres africaines. Et quoi de plus naturel que de tenter la traversée de la mer à contresens par ces mêmes jeunes qui n’ont pas réussi à obtenir le visa algérien.
C’est sur une embarcation que les harragas espagnols ont été interceptés, alors qu’ils tentaient de fouler le sol algérien. Ces jeunes ont été attirés par les débouchés de travail compte tenu de la présence à Oran de nombreuses sociétés espagnoles. Notre source affirme que les jeunes Espagnols, qui avaient perdu leur travail dans leurs sociétés en faillite, avaient introduit une demande (infructueuse) de visa d’entrée en Algérie.
Ils caressaient l’espoir de dégoter du travail au sein des entreprises espagnoles installées en Algérie, particulièrement à Oran, ajoute-t-on de même source. Cette dernière précise que les jeunes Espagnols appréhendés seront renvoyés dans leur pays d’origine.
 Jorge Alaminos, Tlaxcala
Omar et Hassan arrêtent des clandestins européens...
Par Émilie Sueur, L’Orient-Le Jour, Beyrouth, 11/05/2012
Hassan et Omar, gardes-côtes algériens, en patrouille en mer sur la façade maritime ouest.
Hassan : Dis-moi Omar, comment se porte ton frère à Saint-Denis ?
Omar : Ça va. Il est content que Sarkozy fasse ses valises. Il commençait à en avoir marre d’être l’extrémiste, le terroriste, le mangeur de halal et le prieur de rue de service.
Hassan : Ouais... Je sais pas si Hollande va changer grand-chose. Et puis il y a la grande blonde, la fille de son père, celle qui a un nom bleu...
Omar : Marine ? Pas bon Marine effectivement.
Hassan : Omar, passe-moi les jumelles.
Omar passe les jumelles à Hassan.
Hassan : Encore des Harragas*.
Omar : Combien sur la barque ?
Hassan : Quatre.
Omar : C’est peu ça pour des Harragas. C’est du voyage intime.
Hassan : Attends, mais elle ne va pas dans le bon sens la barque !
Omar : Comment ça, elle ne va pas dans le bon sens ?
Hassan : Bah oui, ils reviennent au pays au lieu d’aller vers l’Europe. Ils ont oublié d’embrasser leur mère avant de partir ou quoi ?
Omar : Passe-moi les jumelles.
Hassan lui donne les jumelles.
Omar : Mais tu as raison, ils viennent vers nous ! Et qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? Moi je sais gérer les départs, pas les arrivées !
Hassan : Appelle Bachir.
Omar appelle Bachir, chef des gardes-côtes algériens.
Omar : M. Bachir, c’est Omar, garde-côte sur la façade ouest. Salamaleik.
Bachir : Salam Omar.
Omar : Comment ça va ?
Bachir : Ça va.
Omar : La famille, ça va ?
Bachir : Ça va.
Omar : Et la santé, ça va ?
Bachir : La santé, ça va aussi.
Omar : Bachir, on a un petit problème ici avec des Harragas.
Bachir : Depuis quand les Harragas sont un problème ? Tu fermes les yeux et ça passe.
Omar : Oui, mais là ils viennent chez nous.
Bachir : Comment ça « ils viennent chez nous » ? La définition du Harraga, c’est le Maghrébin qui part. Le Maghrébin qui revient, c’est soit un fils de responsable au bord de la retraite, soit un vieux, soit un fou, mais pas un Harraga.
Omar : Oui, mais là on a quatre types sur un bateau, ils ont pas l’air frais, et ils viennent vers nous.
Bachir : Omar, ne te fous pas de moi.
Omar : Wallahi, on a quatre types dans une barque qui viennent vers nous !
Hassan hoche la tête, alors que la vedette des gardes-côtes rejoint la barque.
Hassan : Et ils n’ont pas l’air maghrébin.
Omar : Comment ça « pas l’air maghrébin » ?
Bachir : Comment ça « pas l’air maghrébin » ?
Hassan : Pas l’air maghrébin dans le sens qu’ils ont l’air européen.
Omar : Un Harraga européen ? !
Bachir : J’appelle le ministre.
Bachir appelle le ministre de l’Intérieur.
Bachir : Monsieur le ministre, c’est Bachir, chef des gardes-côtes. Salamaleik M. le ministre.
Ministre : Salam Bachir.
Bachir : Comment ça va ?
Ministre : Ça va.
Bachir : La famille, ça va ?
Ministre : Ça va.
Bachir : Et la santé, ça va ?
Ministre : La santé, ça va aussi.
Bachir : Monsieur le ministre, on a un problème. On a des Harragas européens qui viennent vers nos côtes.
Ministre : Bachir, Harraga et Européen, c’est pas compatible.
Bachir : Je suis d’accord M. le Ministre, mais là on en a quatre.
Ministre : Bachir, ne te fous pas de moi.
Bachir : Wallahi, Monsieur le ministre. Ah, et Hassan vient de me dire, sur l’autre ligne, qu’ils les ont fait monter sur leur vedette. Un instant... M. le ministre, ils disent qu’ils n’ont pas de papiers, mais ils le disent en espagnol. Ils disent aussi qu’ils veulent travailler à Oran, qu’il n’y a plus de travail chez eux sans dire où c’est chez eux, ils disent que c’est à cause de l’euro, de la Grèce, de l’austérité...
Ministre : Bachir, tu es en train de me dire que des clandestins espagnols ont été arrêtés sur nos côtes par Hassan et Omar ?
Bachir : Euh, oui. Et le problème, c’est que là on ne connaît pas la procédure à suivre.
Ministre : La procédure ?
Bachir : Bah oui, on en fait quoi des types ? On les envoie en centre de détention ?
Ministre : Bachir, tu me les envoies immédiatement au bureau. On ne les touche pas. On va les renvoyer vite fait chez eux, mais avant, je veux prendre une photo. Sinon, ma femme va jamais me croire. Des clandestins européens... Il faut que j’appelle le président.
Le ministre appelle le président.
Ministre : Monsieur le président, c’est le ministre de l’Intérieur. Salamaleik.
Président : Salam.
Ministre : Comment ça va, M. le président ?
Président : Ça va.
Ministre : La famille ça va ?
Président : Ça va.
Ministre : Et la santé, ça va ?
Président : La santé, ça va aussi.
Ministre : Monsieur le président, on a un problème. On a des Harragas européens qui sont arrivés sur nos côtes.
Président : M. le ministre, ne vous foutez pas de moi.
Bachir : Wallahi, monsieur le président ! Et après interrogatoire, il semble que beaucoup d’autres Européens s’apprêtent à débarquer chez nous. Rapport à l’euro, la Grèce, l’austérité...
Président : Quand il y en a un ou quatre, ça va. Mais s’il y en a beaucoup, ça va faire des problèmes.
Ministre : M. le président, si je peux me permettre, il faut réagir avant de se faire bouffer. Ils vont venir avec leur bière et comment appelle-t-on ça, le jamón ibérico, et leurs femmes dénudées. Si on n’y prend pas garde, à force d’immigration, on aura le sentiment de ne plus être chez nous, de voir des pratiques qui s’imposent à nous et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale.
Président : Le drame de l’Europe, c’est que l’homme européen s’est fait cannibaliser par la finance. Le trader européen ne connaissait que l’éternel recommencement de la spéculation, rythmé par les cours de la Bourse. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès.
Ministre : Bien dit M. le président.
Président : Il va falloir rassurer nos compatriotes sur ces migrations de populations. Après tout, remettons-les dans les bateaux !
Ministre : D’accord M. le président. Mais tout de même, M. le président, où va le monde ?
* Migrants clandestins prenant la mer depuis l’Afrique du Nord pour rejoindre les côtes nord-méditerranéennes, de Harrāga, mot d’origine nord-africaine signifiant « qui brûlent » (les papiers).

dimanche 13 mai 2012

Des efforts coordonnés en Europe et Afrique du Nord pour lutter contre la dette et l’austérité

Le réseau international pour l’audit citoyen (International Citizen debt Audit Network) ICAN a vu le jour avec le mot d’ordre "Nous ne devons pas, nous ne payons pas"

Le réseau international pour l’audit citoyen (International Citizen debt Audit Network) ICAN a vu le jour avec le mot d’ordre "Nous ne devons pas, nous ne payons pas". L’objectif est de regrouper les mouvements et réseaux de différents pays européens et d’Afrique du Nord qui luttent contre l’imposition de mesures d’austérité pour une coordination des audits citoyens.

La première réunion euro méditerranéenne du réseau d’audit citoyen des dettes s’est tenue le 7 avril à Bruxelles. Les pays représentés étaient au nombre de 12 : Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni, France, Allemagne, Belgique, Egypte et Tunisie. Ces différents pays ont soit un processus d’audit en cours, soit un audit ou une campagne contre l’austérité en préparation.
Au cours de la réunion, les différentes organisations, réseaux et mouvements sociaux ont partagé leurs expériences à propos du type d’audit mené ou en préparation dans chacun des pays ainsi que les actions et stratégies de mobilisation sociale. Parmi eux, la plateforme espagnole d’audit citoyen "Nous ne devons rien, nous ne payons pas" qui rassemble différentes organisations et mouvements sociaux de l’Etat espagnol et se prépare à mener un audit citoyen dans le pays.
Au delà de l’échange d’informations sur la manière dont, dans chaque pays on s’attaque à la dette, la réunion a posé les jalons d’une meilleure communication et coordination du travail international. Elle a aussi donné lieu à un agenda commun qui prévoit d’importantes dates d’action contre la dette et l’austérité : le 1er mai, des journées d’action globales des 12 et 15 mai (qui coïncide avec le premier anniversaire du mouvement des Indignés en Espagne) et les actions de mobilisation et de blocage qui se tiendront du 16 au 19 mai à Francfort contre la Banque centrale européenne.
La proposition faite par les représentants grecs d’une journée d’action contre la dette, l’austérité et en solidarité avec le peuple grec a reçu un accueil chaleureux. Celle-ci aura lieu probablement au cours de la semaine globale d’action contre la dette et les institutions financières internationales entre le 8 et le 15 octobre. Cette année coïncide avec le 25e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, président du Burkina Faso, éliminé - entre autres raisons - parce qu’il contestait le paiement de la dette. La possibilité d’une autre rencontre probablement à Barcelone à l’automne sera étudiée. Sa particularité : une plus large participation de militants de la base et une présence de davantage d’organisations et de pays.
Les auteurs grecs de Debtocracy ont eux présenté leur nouveau film Catastroika www.catastroika.com.
Bref résumé de la situation dans les différents pays représentés
En Espagne, le travail pour la mise en place d’un audit citoyen a démarré en octobre 2011. En mars 2012, une plateforme pour un audit citoyen de la dette "Nous ne devons rien, nous ne payons pas" a été constituée avec des groupes locaux dans tout le pays. En démontrant l’illégitimité de la dette que le gouvernement espagnol, l’Union Européenne et les pouvoirs locaux utilisent comme un prétexte pour imposer une austérité dévastatrice, l’audit citoyen de la dette se propose de faire la lumière sur les processus qui ont conduit à cette situation. Un objectif fondamental est de décider - sans interférence des marchés financiers, de la Commission Européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI - à travers un processus démocratique et souverain que faire de cette dette. Ce sera un processus citoyen ouvert à ceux et celles qui souhaitent y participer. D’une part, il concernera la dette de l’Etat espagnol en tant que débiteur - tant la dette publique que la dette privée qui risque de faire l’objet d’une socialisation. Il portera sur différents niveaux : l’Etat et les collectivités territoriales (régions et municipalités). L’objectif est d’avoir une vision globale qui aille au delà des questions économiques et financières en intégrant également la dimension du genre, l’environnement, la culture et les aspects sociaux et politiques. D’autre part, l’audit analysera également le rôle de l’Etat espagnol en tant que créancier de pays en développement www.auditoria15m.org .
Les représentants grecs ont décrit la situation de leur pays comme celle d’un génocide social. Leur campagne pour le non-paiement et un audit sur la dette existe depuis maintenant un an et reçoit un large soutien en particulier du mouvement des Indignés. Elle met l’accent sur la question du genre. Georges Mitralias, membre du Comité grec contre la dette a rappelé le suicide du pharmacien à la retraite (qui a préféré une mort digne plutôt que la perte de sa dignité en raison des coupes dans sa pension) www.contra-xreos.gr.
L’audit irlandais a débuté en janvier 2011 et a été initialement réalisé à petite échelle par des experts universitaires. La plupart de la dette provient du sauvetage de la banque Anglo Bank (sous procédure judiciaire). Cette dette a fait l’objet d’un prêt de la Banque centrale européenne que l’Etat continue de rembourser en appliquant en contrepartie des mesures d’austérité drastiques. On en est aujourd’hui à une étape de sensibilisation et de mobilisation de la population sur base des résultats de l’audit. Les objectifs de la campagne intègrent la régulation globale du secteur financier www.notourdebt.ie.
La campagne portugaise qui a démarré en décembre 2011 rassemble experts, professionnels et militants de base avec l’objectif de mettre à nu l’illégitimité de la dette pour obliger à sa restructuration. La stratégie d’audit doit être la base de la création d’un nouveau modèle social www.auditoriacidada.info.
En Italie, de nombreux réseaux d’éducation populaire dans les universités et les écoles publiques défendent le non-paiement et des mobilisations contre les banques, les privatisations ou la construction du TGV Turin Lyon. Il y a également des plaintes en cours contre la privatisation et l’absence de régulation www.rivoltaildebito.globalist.it.
La croissance économique polonaise est soutenue par l’endettement auprès des institutions financières, endettement à même de provoquer une nouvelle crise de la dette. La population est confrontée à une baisse d’impôt sur les sociétés, une augmentation de la TVA dont les effets retombent sur les populations défavorisées, une réforme de la Sécurité sociale avec des difficultés croissantes d’accès à des soins de santé et des privatisations. Il faut également signaler l’intention des politiques de repousser l’âge du départ à la retraite. Une large majorité de la population est opposée à ces mesures et un processus d’audit démarrera prochainement www.nienaszdlug.pl.
En Égypte, des personnes et groupes travaillent à l’organisation d’une campagne en partenariat avec des organisations en Allemagne, en France, en Belgique, en Tunisie et en Angleterre en vue d’aboutir à une suspension des paiements. Le gouvernement actuel - qui a contracté en un an plus de 8 fois les montants contractés par Moubarak pendant le même laps de temps - les combat. Les membres de cette campagne veulent organiser une pétition auprès du parlement européen sur la dette odieuse de la période Moubarak pour en suspendre le paiement www.dropegyptsdebt.org.
Les mobilisations contre la dette en Tunisie ont pour objectif la fin du régime actuel, la mise en place d’un moratoire sur le paiement de la dette et l’annulation de la dette odieuse accumulée par le régime de Ben Ali. Une campagne de sensibilisation impliquant les médias, les syndicats, les chômeurs a notamment à son actif une pétition signée par 130 parlementaires européens pour appuyer sa revendication d’un moratoire. Cependant, le gouvernement profite de la crise pour continuer l’endettement. Il y a une collaboration étroite avec des organisations et des partis en France www.tunisie.attac.org, www.zelzel.net.
En France, le collectif pour un audit citoyen a plus de 120 groupes locaux sur tout le territoire. En plus de la question de la dette, il travaille sur les mesures d’austérité et le Pacte budgétaire de l’Union européenne. Les "Indignés" parisiens ont également organisé un groupe de travail sur la dette www.audit-citoyen.org.
Au Royaume-Uni, la dette est un instrument politique pour les libéraux. Elle a été contractée de manière non démocratique et a pour contrepartie comme ailleurs des politiques d’austérité. Différents groupes organisent des activités de solidarité avec la Grèce, l’Irlande et Égypte mais entament également un audit de la dette britannique qui sera principalement réalisé par des experts www.jubileedebtcampaign.org.uk.
En Allemagne, où les médias répètent qu’il n’y a pas de crise, les inégalités se creusent. Les représentants présents considèrent qu’il est important de travailler au niveau international et organisent les actions contre la BCE à Francfort du 16 au 19 mai www.blockupy-frankfurt.org.
En Belgique, le CADTM et Attac mènent une campagne contre le sauvetage bancaire du gouvernement et particulièrement dans le cas de Dexia qui a fait l’objet de deux sauvetages. Ils ont déposé un recours contre les garanties octroyées par l’Etat belge lors du second sauvetage de Dexia www.sauvetage-dexia.be.

Voir vidéos des interventions par pays

Le groupe franco-tunisien d'ATTAC et du CADTM interroge Eric Toussaint à propos de la Tunisie lors de la réunion euro-méditerranéenne des campagnes d'audit de la dette le 7 avril 2012

Pologne : la retraite à 67 ans Poland: retirement at 67 Polonia: jubilación a los 67 البرلمان البولندي يقر رفع سن التقاعد إلى 67 عاماً

Les travailleurs polonais vont travailler jusqu’à 67 ans... autant dire jusqu'à ce que mort s'ensuive, étant donné une faible espérance de vie en bonne santé. Triste journée, honte à ces députés qui ont voté un recul sans précédent! Honte à eux qui détruisent sans vergogne ce que nos ancêtres ont gagné avec des luttes sanglantes, en 1905, en 1918, en 1945!!!!
Monika K.

البرلمان البولندي يقر رفع سن التقاعد إلى 67 عاماً

تاريخ النشر: السبت 12 مايو 2012
وارسو (د ب أ) - وافق البرلمان البولندي أمس، على رفع سن التقاعد إلى 67 عاماً، رغم المعارضة القوية من أعضاء النقابات العمالية. ويتعين عرض مشروع القانون على مجلس الشيوخ (الغرفة العليا للبرلمان)، حيث من المتوقع أن يتم تمريره في خطوة يليها توقيع رئيس البلاد عليه بشكل نهائي ليصبح قانوناً.
وحذر رئيس الوزراء دونالد تاسك من “كارثة” في حال عجزت بولندا عن رفع سن التقاعد، وهي خطوة لا تحظى بشعبية، إذ قال إنه من الضروري كفالة معاشات للمتقاعدين مستقبلاً. وتتوقع دراسات حدوث نقص في العمالة بحلول 2040 عندما تتجاوز أعمار سكان البلاد حاجز الخمسين عاماً. وكان مجلس النواب وافق على مشروع القانون الذي صوت لصالحه 268 نائباً، مقابل رفض 185 نائباً. وينص مشروع القانون على زيادة سن التقاعد تدريجياً من 65 عاماً للرجال و60 عاماً للسيدات في الوقت الحالي، إلى 67 عاماً للجميع بدءاً من العام المقبل، على أن يسري سن التقاعد الأعلى بشكل كامل بحلول 2020 للرجال وبحلول 2040 للسيدات.
يأتي التصويت في الوقت الذي احتشد فيه أعضاء النقابات العمالية خارج البرلمان في يوم ثالث من الاحتجاجات، وتعهدوا بحصار المبنى وعدم السماح لأعضائه بمغادرته. كما قاموا بإحراق صور للوزراء ووضعوا نعشاً كرمز للبلاد. ولم يتم السماح لزعيم نقابة “تضامن” العمالية بيوتر دودا بدخول البرلمان خلال عملية التصويت. ووصف بياتا كيمبا، من حزب بولندا المتحد المعارض، ذلك بأنه “يوم أسود للديمقراطية البولندية”. وقال زعيم المعارضة ياروسلاف كاتشينسكي، زعيم حزب القانون والعدالة (يمين)، إن التعديل “سيوضع في سلة القمامة” إذا ما استعاد حزبه السلطة، وأن هناك سبلاً أفضل لتسريع وتيرة نمو الاقتصاد البولندي.

Polish MPs approve plans to raise retirement age to 67

Members of Poland's Democratic Left Alliance party protests in Warsaw on 1 May 2012 against government plans to raise the retirement age to 67
The plans have prompted protests by trade unionist and left-wing groups
Poland's parliament has approved plans by the centre-right government to raise the age at which most Poles can retire to 67 years.
Under the new law, the retirement age will be gradually moved upwards, from the current age of 65 for men and 60 for women.
The government says the move will help Poles build up larger pensions and reduce state spending.
The plans have prompted protests from trade unions and the centre-left.
The 460-member lower house of parliament, the Sejm, passed the measure by 268 to 185 votes, with two abstentions.
Observers say it is almost certain to be endorsed by the upper chamber, the Senate.
The reform envisages that the retirement age will reach 67 for men by 2020, and for women by 2040.
But women will be able to take partial retirement at 62 if they have worked for 35 years, and men will be able to do so at 65 if they have worked for 40 years.
This exception was agreed to win support for the bill from the junior partner in the governing coalition, the Polish Peasant's Party,
Trade unions bitterly oppose the change and have threatened to organise strikes during the European football championships being held in Poland in June.
The lifting of the retirement age is part of a series of tough reforms announced by the government of Prime Minister Donald Tusk after its re-election last year.
Along with raising the pension age, they include phasing out special pension arrangements for farmers, miners, policemen, firemen and priests.
The government also hopes to reduce the budget deficit to just 1% by the end of the current parliament in 2015.
Camara baja del Parlamento polaco aprueba la jubilación a los 67 años 
11 de Mayo de 2012 

La Cámara de diputados polaca aprobó el viernes que la edad de jubilación pase de 65 a 67 años de forma progresiva, un proyecto elaborado por el gobierno liberal del primer ministro Donald Tusk.Según la nueva ley, la edad de la jubilación, actualmente 60 años para las mujeres y 65 para los hombres, irá avanzando a partir de 2013 de forma progresiva hasta lograr que en 2020 todos los hombres se jubilen a los 67 años y en 2040 ocurra de igual manera para todas las mujeres.
El proyecto prevé también que las mujeres, a 62 años, y los hombres, a los 65, podrán, si lo desean, jubilarse anticipadamente con una pensión del 50%. Pero para ello, las mujeres deberán haber cotizado durante 35 años y los hombres durante 40 años.
Según recientes estudios, la mitad de los habitantes de Polonia, país de 38,2 millones de habitantes, tendrá más de 50 años hacia 2042 y sólo un tercio de los polacos estará activo en el mercado del trabajo.
Las discusiones sobre la reforma de las jubilaciones generaron una importante ola de protestas por parte de los sindicatos y de la oposición, tanto de izquierda como de derecha.
Tras la aprobación por parte de los diputados, los sindicalistas de Solidaridad bloquearon todas las salidas del hemiciclo. A finales de marzo, más de 10.000 personas protestaron en las calles de Varsovia contra esta reforma.
Para que entre en vigencia, la reforma debe aún ser aprobada por el Senado y promulgada por el presidente Bronislaw Komorowski.


La chambre basse du parlement polonais approuve la retraite à 67 ans

VARSOVIE - La Diète (chambre basse) polonaise a approuvé vendredi le recul de l'âge de la retraite qui passera progressivement à 67 ans, un projet élaboré par le gouvernement libéral du Premier ministre Donald Tusk.

Selon la nouvelle loi, l'âge de la retraite, actuellement 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes, sera reculé progressivement à partir de 2013, pour atteindre 67 ans en 2020 pour les hommes et en 2040 pour les femmes.

268 députés de la coalition gouvernementale, soutenus par des députés de l'un des partis de gauche, le Mouvement Palikot, ont voté pour cette réforme. 185 députés étaient contre et deux autres se sont abstenus.

La loi prévoit que les femmes, à 62 ans, et les hommes, à 65 ans, pourront, s'ils le souhaitent, prendre une retraite anticipée d'un montant réduit de 50%. Les femmes devront toutefois avoir cumulé 35 ans de cotisations et les hommes 40 ans.

La réforme concerne également les militaires de carrière et les policiers de différentes formations qui devront travailler 25 ans, contre 15 ans aujourd'hui, pour acquérir le droit à la retraite.

Avec cette réforme, la Pologne rejoindra plusieurs autres pays de l'UE qui ont déjà décidé de reculer l'âge de la retraite à 67 ans, dont le Danemark, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas, selon les libéraux polonais.

Une hausse radicale et permanente de la cotisation retraite serait l'unique alternative à la réforme gouvernementale, a estimé le chef du gouvernement lors d'un débat houleux au parlement précédant le vote.

Le gouvernement de M. Tusk voit dans cette réforme une réponse à la tendance à la baisse démographique, au vieillissement de la population et au risque d'un manque dramatique de main d’œuvre en Pologne à l'horizon des années 2040.

Selon de récentes études, plus de la moitié des habitants de la Pologne, pays de 38,2 millions d'habitants, auront plus de 50 ans à l'horizon 2042 et un tiers seulement des Polonais seront alors actifs sur le marché du travail.

La réforme des retraites a provoqué, dès le début des travaux sur ce texte, une importante vague de protestations de la part des syndicats et de l'opposition, tant de gauche que de droite.

En réponse au vote positif sur la réforme, les syndicalistes de Solidarité ont bloqué avec des chaînes toutes les portes du parlement, pour empêcher les députés d'en sortir.

Fin mars, plus de 10.000 personnes avaient manifesté dans les rues de Varsovie contre cette réforme, à l'appel du syndicat Solidarité.

Pour entrer en vigueur, la loi sur le recul de l'âge de la retraite doit encore être approuvée par le Sénat et promulguée par le président Bronislaw Komorowski.


(©AFP / 11 mai 2012 16h19)

samedi 12 mai 2012

Why Europe needs Greece Γιατί η Ευρώπη χρειάζεται την Ελλάδα


Syriza's electoral success marks the start of the first major battle against austerity. The whole continent should will them to win
The clear winner of the recent Greek elections is Syriza, a coalition of leftwing organisations active for several years. The fascist Golden Dawn party has also made stunning gains but its rise, disturbing as it might be, is neither the main outcome of the elections, nor yet a major threat to Greek society. Political momentum belongs to Syriza. If it gets its act together, it could help resolve the crisis and give a boost to the European anti-austerity movement.
Greek anti-bailout left to take hand at forming government
Syriza, led by Alexis Tsipras, centre, 'stands every chance of … forming a coalition government of anti-bailout forces' in Greece. Photograph: Simela Pantzartzi/EPA
The two staple parties of Greek government – Pasok and New Democracy – have been trounced for bringing the country to this pass over four decades, and for implementing the bailout agreements. The Greek electorate has clearly stated what it does not want: old politics and the so-called rescue by the troika of the EU, the International Monetary Fund and the European Central Bank.
 
During the past two years a parade of mediocre Greek politicians have pretended to negotiate with the troika, while decrying their own country as "corrupt". They were backed by technical experts terrified at the thought of displeasing the lenders to Greece. Some of the politicians and experts were people who had also handled the disastrous Greek entry into European monetary union. The result was two bailout agreements, in May 2010 and March 2012 – monuments to bad economics and social callousness. By the end of 2012 austerity will have led to contraction of the Greek economy by 20%, a jump in unemployment toward 25%, a full-blown humanitarian crisis in the urban centres, and a completely unmanageable public debt. Greece is dying on its feet. Meanwhile its old political class twitters on about participating in the European "game" and making structural reforms that will bring growth in the future.
 
Syriza has caused an earthquake by denouncing March's bailout. It has called for a moratorium on debt payments, an international commission to audit Greek debt, aggressive debt write-offs, deep redistribution of income and wealth, bank nationalisation, and a new industrial policy to rejuvenate the manufacturing sector. These measures are exactly what the Greek economy needs. Implementing them depends entirely on rejecting the recent bailout and stopping payments on the debt.
 
Syriza believes that the measures can be introduced while the country remains within the eurozone. It has been unwilling to call for Greek exit, thus increasing its appeal to voters who worry about the aftermath of exit and believe that the euro is integral to the European identity of Greeks. In my view, and that of many other economists, it would be impossible for Greece to stay in the eurozone if it went down this path. Moreover, exit would be both necessary and beneficial to the economy in the medium term, and remains the most likely outcome for Greece. If Syriza really wanted to contribute to solving the crisis, it should get itself ready for this eventuality.
 
Nonetheless, the pressing issue at the moment is to free the country from the stranglehold of debt and austerity. As long as Syriza is prepared to take action to achieve these aims, and the Greek people wish to give it the benefit of the doubt on the euro, its role can be positive. At the very least, it offers a chance for Greece to avoid a complete disaster that might truly lead to the rise of fascism.
 
The current round of domestic political negotiations is unlikely to lead to a government being formed, especially one that could continue to implement the terms of the bailout. There will probably be new elections in the near future and Syriza stands every chance of winning decisively, thus forming a coalition government of the anti-bailout forces. But for this, Syriza should realise its own limitations, and actively seek to create the broad political front that Greece needs.
 
It is important to seek unity at all times, avoiding both gloating and the ancient factionalism of the Greek left. Syriza will need the active co-operation of the rest of the left if it is to muster sufficient forces to deal with the storm ahead. It is equally important to improve its appeal to experienced and knowledgeable people across society, for it will need many more in its ranks.
 
Finally, if there is a new government led by Syriza, it will rely on the support of people across Europe to tackle the catastrophe inflicted on Greece by the eurozone crisis. The first major battle against austerity is about to begin in Greece, and all European people have an interest in winning it.
 

12 Mai 2012 à Tunis

Nous étions 32 ce matin face à la Délégation de l'Union européenne

Espérons que nous serons plus nombreux demain dimanche:

Le mouvement Désobéissance appelle à une manif le 13 Mai 2012 à l'avenue H Bourguiba devant le théâtre municipal à 12 heures 

Espagne : le mouvement social exige des comptes

par Griselda Piñero et Jérôme Duval, 14/4/2012
A Valencia, le mouvement des collégiens de Lluis Vives, appelé aussi « printemps valencien », porte en lui les caractéristiques d’un audit citoyen de la dette : l’endettement, entre autres conséquences de politiques fiscales injustes causant un déficit qu’il faut à tout prix combler, sert de prétexte rêvé pour asséner de nouvelles coupes budgétaires sous couvert d’une inévitable rigueur.
L’éducation, secteur à fort potentiel émancipateur, est bien sûr affectée. Son budget décline de près de 8% en 2011 et pour 2012, le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy l’ampute de 21,9%, soit quelque 623 millions d’euros en moins dans le cadre d’une austérité budgétaire sans précédent. Comme toujours, l’argent ira en priorité aux créanciers qui, selon le projet de budget 2012, percevront 28,8 milliards d’euros au titre des intérêts de la dette, donc plus que les 27,3 milliards de coupes budgétaire annoncées. L’accès aux comptes qui « justifient » de telles coupes fait partie de l’exigence de justice, essence même d’un audit citoyen. C’est dans ce contexte qu’un mouvement pour un audit citoyen de la dette espagnole a vu le jour.
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