par Griselda Piñero et Jérôme Duval, 14/4/2012
A Valencia, le mouvement des collégiens de Lluis Vives, appelé aussi « printemps valencien », porte en lui les caractéristiques d’un audit citoyen de la dette : l’endettement, entre autres conséquences de politiques fiscales injustes causant un déficit qu’il faut à tout prix combler, sert de prétexte rêvé pour asséner de nouvelles coupes budgétaires sous couvert d’une inévitable rigueur.
L’éducation, secteur à fort potentiel émancipateur, est bien sûr affectée. Son budget décline de près de 8% en 2011 et pour 2012, le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy l’ampute de 21,9%, soit quelque 623 millions d’euros en moins dans le cadre d’une austérité budgétaire sans précédent. Comme toujours, l’argent ira en priorité aux créanciers qui, selon le projet de budget 2012, percevront 28,8 milliards d’euros au titre des intérêts de la dette, donc plus que les 27,3 milliards de coupes budgétaire annoncées. L’accès aux comptes qui « justifient » de telles coupes fait partie de l’exigence de justice, essence même d’un audit citoyen. C’est dans ce contexte qu’un mouvement pour un audit citoyen de la dette espagnole a vu le jour.
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