dimanche 20 mai 2012

Créons une, deux, trois, plusieurs Grèces ! Ας δημιουργήσουμε μια, δύο, τρεις, πολλες Ελλάδες !


Discours de Sonia Mitralia Σόνια Μητραλιά à la grande manifestation anticapitaliste de Francfort, le 19 mai 2012

Camarades,
Je viens de Grèce, un pays détruit et désespéré, un pays en ruine  mais  qui reste debout. De cette Grèce qui résiste et qui vient de dire un énorme Non magnifique à ses bourreaux : la Troïka et le FMI, la Commission de Bruxelles et vos Merkel et Schäuble, les Barroso, les Sarkozy et les banquiers. En somme, à ceux qui nous gouvernent et nous imposent des politiques inhumaines et barbares. Ces politiques qui provoquent déjà  la malnutrition des enfants et même la faim dans les grandes villes grecques. Et tout ca où ? Non pas quelque part au Tiers Monde, mais ici, au cœur de la riche Europe.  Et  quand ? Au moment de l’histoire où l’humanité n’a jamais produit autant des richesses que maintenant !...
 Camarades,
Les résultats des élections du 6 mai ne laissent pas le moindre doute : une énorme majorité de citoyens grecs a rejeté les politiques d’austérité. C’est un véritable séisme politique ! Le pays qui a été choisi pour être le laboratoire des politiques d’austérité, est maintenant en révolte ouverte contre ceux qui l’affament et l’humilient, ceux qui ferment ses hôpitaux et ses écoles, ceux qui détruisent et vendent ce beau pays pour rien, contre ses bourreaux grecs et étrangers.
Mais attention : les Grecs en révolte ne doivent pas être  laissés seuls au moment où ils sont en train de transformer leur colère en mouvement conscient et libérateur, maintenant que la perspective d’un gouvernement grec de gauche commence à poindre a l’horizon, à devenir possible et réaliste. Si les Merkel et Sarkozy, le FMI et la Commission de Bruxelles ont fait des Grecs des cobayes et de la Grèce un laboratoire de leur politiques barbares, c’est a nous peuples d’Europe de faire de même en faisant de la Grèce l’avant-poste de nos combats communs contre ceux qui détruisent nos vies et la nature. Car la résistance des Grecs est notre résistance, leurs luttes sont nos luttes…
Camarades,
Je viens d’un pays qui tourne aujourd’hui son regard vers vous, en attendant des actes  concrets de solidarité. Maintenant et pas demain. Car c’est maintenant plus que jamais, que les Grecs en révolte sont menacés directement d’extinction par tous ceux qui craignent que leur exemple fasse des émules, et se répande comme tache d’huile partout en Europe. Et je vous assure, ces Grecs en révolte sont persuadés que la meilleure solidarité envers eux  c’est que vous les imitez. Que vous imitez leur exemple chez vous, dans vos pays. En développant et en coordonnant les résistances contre les politiques  inhumaines d’austérité et de destruction. D’ailleurs, c’est exactement cela que craignent le plus nos ennemis communs : LA CONTAGION ! La contagion des luttes partout en Europe.
Alors, oui, faisons le, CREONS UNE, DEUX, TROIS, PLUSIEURS GRÈCES ! Mettons-nous en réseaux, coordonnons nos luttes, organisons méthodiquement un mouvement unitaire et radical, de masse et démocratique, sur tout notre vieux continent, partout en Europe, de Roumanie en Irlande et d’Italie en Islande. Un mouvement de longue haleine et de grandes ambitions émancipatrices, qui combine l’unité la plus large avec la radicalité libératrice. Maintenant c’est le moment.  Car…United we stand -  Divided we fall !!  Ou en français de lutte: Tous ensemble-tous ensemble, oué  oué oué  …
Merci camarades.
Dans le cortège de la manifestation anti-capitaliste à Francfort, samedi 19 mai.
Francfort, 19 mai 2012
Dans le cortège de la manifestation anti-capitaliste à Francfort, samedi 19 mai.



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