Dimitris Christoulias, un pharmacien retraité de 77 ans, s'est donné la mort mercredi matin en se tirant une balle dans la tête sur la place Syntagma (de la Constitution) à Athènes, où il avait participé au long sit-in des indignèEs grecQUEs l'année dernière. Avant de tirer il a crié «Je n'en peux plus, je ne veux pas laisser de dettes à mes enfants!». Dans la poche de son manteau, il avait laissé cette lettre :
«Le gouvernement (..) a réduit littéralement à néant mes possibilités de survie, qui étaient fondées sur une retraite honorable pour laquelle j'ai payé seul (sans contribution de l'État) (toute ma vie). Étant parvenu à un âge qui ne me donne pas la possibilité d'une réaction dynamique (sans pour autant exclure que si un Grec attrapait une kalachnikov je n'aurais pas été le second), je ne trouve pas d'autre solution qu'une fin digne, avant que je ne commence à chercher dans les poubelles pour me nourrir. Je pense qu'un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et qu'ils pendront les traîtres sur la place Syntagma, comme les Italiens ont fait avec Mussolini en 1945 (sur la place Loreto de Milan).»
Ce suicide d'un retraité n'est pas le premier en Grèce, où les retraités sont parmi les plus durement frappés par la thérapie de choc imposée par Bruxelles. Mais c'est le plus spectaculaire à ce jour. Il a rappelé aux Grecs une autre action d'éclat : le 19 septembre 1970 Kostas Georgakis, un étudiant en biologie de 22 ans, s'était immolé par le feu sur la place Matteotti de Gènes, en Italie, pour protester contre la dictature des colonels.
Alors que les auto-immolations au Maghreb, au Machrek et en Afrique noire qui se sont succédées en séries après celle de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid le 17 décembre 2011, étaient le fait principalement de jeunes, la vague de suicides par le feu en Europe du Sud concerne surtout des retraités ou des personnes de plus de 50 ans. Mardi, c'est une retraitée italienne de 78 ans qui s'était suicidée suite à l'abaissement de sa retraite de 800 à 600 €.
Dimitris Christoulias, un farmacéutico jubilado de 77 años, se suicidó el pasado miércoles de un tiro en la cabeza en la plaza Syntagma de Atenas, donde el año pasado había participado en la acampada de los indignados griegos. Antes de disparar, gritó: “¡No puedo soportarlo, no quiero dejar deudas a mis hija!”. En el bolsillo de la chaqueta dejó esta carta:
El testamento de Dimitris Christoulias
Dimitris Christoulias, un farmacéutico jubilado de 77 años, se suicidó el pasado miércoles de un tiro en la cabeza en la plaza Syntagma de Atenas, donde el año pasado había participado en la acampada de los indignados griegos. Antes de disparar, gritó: “¡No puedo soportarlo, no quiero dejar deudas a mis hija!”. En el bolsillo de la chaqueta dejó esta carta:
“El gobierno [...] ha reducido literalmente a la nada mis probabilidades de supervivencia, que se basaban en una jubilación digna a la que contribuí solo durante toda mi vida (sin aportación estatal). Como he alcanzado una edad que no me permite reacciones de joven (aunque he de aclarar que si un griego se apoderase de un fusil Kalashnikov yo no habría sido el segundo), no me queda otra alternativa que este final digno antes de verme forzado a buscar comida en los contenedores de basura. Creo que un día los jóvenes sin futuro tomarán las armas y colgarán a los traidores en la Plaza Syntagma, como hicieron los italianos con Mussolini en 1945 (en la Plaza Loreto de Milán).”
El suicidio de un jubilado no es el primero en Grecia, donde este colectivo se encuentra entre los más afectados por la terapia de choque impuesta por Bruselas. Pero éste ha sido el más espectacular hasta la fecha. Ha servido para que los griegos recuerden otra acción genial: el 19 de septiembre de 1970, Costas Georgakis, un estudiante de Ciencias Biológicas de 22 años, se inmoló con fuego en la plaza Matteotti de Génova (Italia) para protestar contra la dictadura de los coroneles.
Mientras que las autoinmolaciones que se sucedieron en el Magreb, en el Mashreq y en el África negra, tras la del tunecino Mohamed Bouazizi en Sidi Bouzid el 17 de diciembre de 2011, sucedieron principalmente entre los jóvenes, la ola de suicidios con fuego en la Europa meridional se da sobre todo en jubilados o en personas mayores de 50 años: el pasado martes fue una jubilada italiana de 78 años quien se suicidó cuando le redujeron la jubilación de 800 a 600 €.
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