Alors que Lisbonne joue le jeu de l’austérité pour s’assurer la manne internationale, l‘économie réelle est en train d’en pâtir.
Nombre d’entreprises déposent le bilan. Les faillites personnelles sont encore plus nombreuses : 55% du total en 2011. Nuno Pinto, a opté pour cette solution. Ce chômeur père de famille ne peut plus rembourser son logement et risque l’expulsion.
“On se trouve confronté à des situations de plus en plus difficiles et on commence à broyer du noir, explique-t-il. C’est tellement désespérant ! Cela fait un mois et demi que je n’ai pas touché de salaire et je ne sais pas si je vais toucher des indemnités de chômage. Quelles sont mes perspectives d’avenir ?”
Cumulées, la dette publique et la dette privée représentent 416% du PIB portugais. 670.000 Portugais se sont déclarés insolvables l’an dernier. Avec une projection de croissance négative pour 2012, les chances pour les 14,8% de chômeurs de retrouver un emploi pour s’en sortir sont maigres.
Du fait de la multiplication des cas d’insolvabilité, les saisies de biens immobiliers se multiplient : 28.500 l’an dernier. Il pourrait y en avoir 36.000 cette année.
L’austérité affecte tellement le pouvoir d’achat des Portugais que ni la consommation, ni l’investissement ne peuvent repartir. Dans ces conditions, un deuxième plan de sauvetage n’est pas à exclure.
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